mardi 25 novembre 2008

Hunger : la politique à hauteur d'homme

Cineblogywood a enfin un correspondant à l'étranger ! The Dude joue les kékés surfeurs en Australie. Entre deux bières accompagnées de saucisses de morteau, il a le temps d'aller au cinoche. Voici son premier coup de coeur.

En salles (le 26 novembre) : Quand le corps devient la dernière ressource de contestation... C'est sur cette idée que se construit Hunger, certainement une des plus grosses gifles cinéma de l'année. Le film relate le combat des membres de l'IRA emprisonnés dans les prisons anglaises pour l'obtention d'un statut de prisonniers politiques. Bobby Sands, un des leader du mouvement de protestation, va entamer une grève de la faim pour marquer son engagement total dans cette cause.
La caméra d'or du dernier Festival de Cannes est d'abord un objet visuel absolument fascinant, dont la maîtrise plastique et narrative est réellement bluffante, d'autant plus qu'il s'agit du premier film du réalisateur, Steve McQueen. Mais cela ne serait (presque) rien sans l'intelligence avec laquelle ce dernier traite son sujet.
Engagement
Jamais moralisateur, Hunger pose des bases de réflexion très actuelles sur la valeur d'un engagement politique ou idéologique. Et loin de nous infliger un énième pamphlet manichéen sur le combat d'un homme contre le système, il prend le parti de tout ramener à hauteur d'homme et esquisse seulement les contours politiques pour s'attarder sur la manière dont chaque homme (Irlandais et Anglais) gère ce conflit. Réellement choquant et finalement bouleversant, Hunger fait parti de ces films qui laisse sans voix.
Un film comme celui-là est suffisamment rare pour en faire un événement et puisqu'il sera certainement moins relayé que
Le Transporteur 3 (ici notre dossier : trailer, making of) - aucun jugement de valeur -, n'hésitez pas à en parler autour de vous !
Michael Fassbender, Liam Cunningham et Stuart Graham en sont les interprètes principaux. En attendant le 26 novembre, découvrez le trailer de Hunger ci-dessous et
dans notre playlist Wat.
The Dude


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