samedi 5 octobre 2019

TDKR : ces sorties de films qui finissent en tragédies

En salles : Joker débarque sur les écrans (le 9 octobre en France). Le film de Todd Phillips avec Joaquin Phoenix est un choc monumental, dont on vous reparlera prochainement. La violence qu'il dépeint inquiète toutefois les services de police américains, qui craignent que certains haineux en profitent pour tirer dans la foule dans les cinémas. A Los Angeles, une salle a d'ailleurs annulé deux séances du Joker, après avoir été informée d'une menace crédible (lire The Independant). Ce n'est malheureusement pas la première fois que des sorties de films finissent en tragédies.





Le site Brainz recense 15 films qui ont inspiré des crimes. En ce qui me concerne, je me souviens de quatre sorties de films qui ont été marquées par des meurtres, bagarres et agressions au cinéma.

En 2012, la sortie de The Dark Knight Rises devait être une fête du cinéma, une ordure a tout gâché. Déguisé en Joker, parmi d'autres fans costumés, James Holmes, un étudiant, a pris place dans un cinéma d'Aurora, Colorado, pour la séance de minuit de TDKR. Puis, alors que le film avait commencé, il a tiré au hasard dans la foule. Bilan : au moins douze morts et une quarantaine de blessés (voir les images filmées par un témoin sur TF1News). L'avant-première parisienne en présence de l'équipe du film a été annulée. Rien de plus normal après une telle tragédie.


Quand Raw sort, en 1987, Eddie Murphy est alors au top de sa carrière. Cette captation de son one-man show est juste énorme : le spectacle est hilarant, cash, trash. Murphy défouraille, s'en prenant à tout le monde, notamment aux Italo-Américains. Dans certaines salles de cinéma américaine, les esprits s'échauffent. A Los Angeles, des bagarres éclatent dans trois complexes, faisant un mort par balle et un blessé à l'arme blanche. Pour autant, les autorités déclarent que le film de Robert Townsend n'a rien à voir avec ces excès, comme le pointe le L.A. Times.




En France, la sortie de La Dernière Tentation du Christ (The Last Temptation of Christ, 1988) fait hurler certains catholiques. Un groupe d'intégristes met le feu à plusieurs salles de cinéma, à Besançon et Paris. L'incendie à l'Espace St-Michel fait quatorze blessés, dont quatre sévères. Martin Scorsese déclare, choqué, qu'il s'attendait à des réactions violentes en Italie mais pas en France, "pays des droits de l'homme", souligne-t-il.


En 1991, certains cinémas américains déprogramment Boyz N The Hood. Motif : au cours de son premier week-end d'exploitation, des violentes bagarres se sont produites dans plusieurs salles, faisant notamment un mort et un blessé à l'arme blanche. Le réal, John Singleton, appelle le public au calme et dénonce la déprogrammation, évoquant un "racisme artistique", selon le Seattle Times.

A l'inverse, la sortie de Do The Right Thing (1989), réalisé par Spike Lee, fait craindre un embrasement des quartiers à New York du fait de son sujet sur les tensions raciales à Bedford-Stuyvesant. Et puis, rien ne se passe. Ni dans les boroughs, ni dans les salles, souligne le New York Times. Comme quoi... 


Aux Etats-Unis, la police de New York et celle de L.A. ont annoncé renforcer leur présence dans les cinémas.

Anderton

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