mardi 29 janvier 2013

Happiness Therapy : je ris donc je suis


En salles : Après avoir perdu sa maison, son travail et sa femme, Pat Solatano (Bradley Cooper) doit vivre avec ses parents après 8 mois en hôpital psychiatrique. Il est persuadé de pouvoir reconquérir sa femme. Il rencontre Tiffany (Jennifer Lawrence), veuve nymphomane de 24 ans... Elle lui propose son aide en échange d’un service en retour.

Adapté d’un livre de Matthew Quick, et passé dans les mains de David O.Russel (Fighter, Les Rois du désert), Happiness Therapy (Silver Linings Playbook) est une comédie dramatique romantique qui ne ressemble à aucune autre. Car tous ses protagonistes sont barrés, certains plus que d’autres, mais tous ont l’impression d’être normaux.  


Danse avec les loupés

Happiness Therapy est comme ses personnages : il ne ressemble à aucun autre film. Comédie romantique, comédie dramatique, drame,  étude de mœurs, photo d’une époque, portrait d’une famille ou cliché d’une ville, le film n’a pas de carcan, ce qui lui confère a mon sens un charme fou comme je puisse comprendre que cela en agace certains.

David O. Russel prend un malin plaisir à déconstruire ce que l’on a l’habitude de voir, à jouer avec ses personnages, à habiller Bradley Cooper en sac poubelle, à transformer l’actrice qui monte (Hunger Games) en fofolle du cul mi-alcoolique, mi-excessive, ou encore Robert De Niro, en superstitieux obsessionnel et parieur fou. Même Chris Tucker est bon. C’est dire… Dans ce joyeux bordel de personnages on en vient à se demander si quelqu’un est « normal » pour finalement se demander : c’est quoi être normal ?!

Rajoutons une bande originale absolument dingue, d’un niveau  « Tarantinesque », un crescendo malin, et une fin absolument rigolote qui casse les codes et les références de nos références avec la grâce du pachyderme en vélo dans un magasin de porcelaine. Jouissif.

La thérapie de Pat Solatano c’est aussi celle du spectateur qui sort affranchi de tous les codes dans lesquels on se laisse facilement enfermé. On sort libre. Happiness Therapy est un bonbon acidulé au gingembre et à l’ecstasy. Un truc que tu n’as jamais goûté et qui est très, très bon.

Marcel Martial (Jean Marc Généreux)

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