mardi 7 avril 2015

The November Man : Pierce Brosnan reprend du service


En DVD et Blu-ray : Son nom est Brosnan, Pierce Brosnan. Après avoir incarné James Bond, l'acteur revient dans un rôle d'agent secret. Enfin, d'ex-agent secret. Retour sur The November Man, sorti il y a quelques jours chez TF1 Vidéo.

Forcément, la comparaison entre James Bond et Peter Devereaux, l'espion incarné par Brosnan, s'impose. Ce dernier est forcément moins glamour, même s'il a beaucoup de charme - Pierce oblige ! Si James apprécie le Martini, Peter carbure au whisky : deux ou trois verres à la suite, cul sec. Rien de sophistiqué, je vous l'ai dit. En même temps, il lui faut bien ça pour se remettre de ses émotions : après tout, Devereaux est un jeune retraité. Et lorsqu'il rempile pour une mission à Moscou, à la demande d'un patron de la CIA, tout ne se passe pas comme prévu. L'ex-agent se retrouve ainsi pourchassé par ses anciens collègues, notamment le jeune agent qu'il a formé. Voici l'ex-Bond en mode Bourne !

Or, comme les deux autres agents, Devereaux connaît son métier. Et c'est une implacable machine à tuer. Il bute sans état d'âme des agents de sécurité russes et des agents de la CIA. Et il n'hésite pas à s'en prendre à une innocente pour sauver sa peau. Rien de personnel. C'est le jeu.

Olga et Roger

Dans The November Man, il y a aussi une Brosnan Girl, la sublime Olga Kurylenko. Evidemment, sa plastique est mise en avant mais l'actrice parvient à donner de l'épaisseur à son personnage, une femme a priori ordinaire jetée dans une situation extraordinaire. Dans le rôle du jeune apprenti amené à traquer son ex-mentor : Luke Bracey. Belle gueule mais un peu fade.

A la réalisation, un vétéran, Roger Donaldson. réalisateur du génial Sens unique (1987) et du Pic de Dante (1997), avec Brosnan déjà. Pas un "auteur" mais un bon "faiseur". Et, là encore, sa mise en scène est efficace. Il filme même au drone pour une séquence de course-poursuite en voitures. Les séquences d'action sont sans surprise mais enlevées et la violence n'est jamais atténuée : ça gicle, comme dans les romans de Bill Granger dont est adapté ce film.

Au final, on ne s'ennuie pas mais j'avoue être resté sur ma faim, malgré les rebondissements du scénar et le récit rythmé. The November Man n'apporte rien de franchement nouveau et manque un peu d'émotion, alors que l'histoire permettait à Pierce et Olga d'exprimer davantage de sentiments. Dommage. Du coup, le film plaira surtout aux inconditionnels de Pierce Brosnan. C'est déjà ça.

Anderton

  
  

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